Jeudi 25 nous sommes face à Almeria, vent faible, démarrage du moteur, j’en profite pour recharger les batteries du PC et autres appareil électroniques. La cote espagnole est couverte de serres ce qui lui donne un aspect blanc comme de la neige. Nuit calme, environnée d’une multitude de dauphins, on entend souffler de tous les cotés. Peu de bateau aux alentours, marche au moteur en fin de nuit.
Vendredi 26 calme plat, journée complète au moteur à 6 nœuds, des troupeaux de dauphins nous croisent mais ils nous snob.
Gibraltar
Par contre à l’approche de Gibraltar c’est un régal de dauphins sur l’étrave.
Le rocher de Gibraltar est coiffé de nuages, temps brumeux, nous accostons dans Marina Bay à 18h, après avoir fait le plein de gasoil, 100l. La marina est pleine il faut insister pour avoir une place, nous retrouvons les commodités terrestres.
Repère historique : En 711 un berbère, Tarik Ibn Zeyad, prend possession du rocher. Les Maures le garderons jusqu’en 1462, puis l’Espagne jusqu’a la guerre de succession en 1713 qui aboutit au traité d’Utrecht qui concède le rocher à la couronne de grande Bretagne à perpétuité.
Samedi 27 les hommes font quelques réparations dans le bateau, gousset de latte de GV, nez de la gaffe, les femmes explorent Gibraltar pour chercher un shipchandler et un super marché pour l’avitaillement. Beaucoup de commerçants sont pakistanais et indien, dans le super marché on trouve tous les produits anglais, mais aussi indien, et mexicain. Françoise achète de la marmite à tartiner. Puis découverte de Gibraltar, de nombreux juifs avec kippa et manteau noir, nous supposons qu’ils tiennent tous ces magasins en détaxe d’électronique et bijoux, d’alcool aussi. Nous dinons en ville dans un pub très british d’un fish and chips, arrosé de stout, et la compagnie d’une vieille anglaise accroché a la machine à sous.
Dimanche 28 nous retournons dans notre pub pour prendre un English breakfast. Tout est fermé, seul le jardin botanique de l’Alameda est ouvert, magnifique cactée et succulent. Nous découvrons un buste d’Eliott, général britannique héro du grand siège 1779, dernière tentative Espagnol de reprise du rocher. Trop de vent le câble car qui monte au sommet du rocher est fermé, nous prenons un bus pour monter au château maure, superbe vue des deux cotés. Il a plu toute la journée des trombes d’eau.
Lundi 29 levé 6h, on décolle à 7h, il fait encore nuit noire et toujours de la pluie et du tonnerre. La mer est forte, vent favorable de secteur NNE, nous passons la nuit avec 2 ris et trinquette devant. Beaucoup de gros bateau sur le rail, des sternes et des Fous de Bassans
Mardi 30 la cote marocaine s’estompe peu à peu, toujours une mer forte avec des déferlante qui viennent sur l’arrière, un ris sur la GV et trinquette. Nous passons la nuit dans un shaker, plus bruits des vagues et du gréement. Françoise est limite coté mal de mer, elle se colle un patch de Scopoderme derrière l’oreille.
Mercredi 1er nous ne croiserons aucun bateau, des fous de bassan sont intrigués par notre ligne à la traine. Un fou plonge et se pose sur le leurre, veut-il manger le poisson péché ! Nous ramenons la traine et en faite le fou s’était pris la pate dans l’hameçon, je lui tiens la tête et le bec pendant que JL décroche l’hameçon et il repart bien soulagé. Depuis aucun autre oiseau s’approche des leurres, le message a été passé. Aujourd’hui je suis aussi un peu nauséeux je me colle un patch et j’ai dormi toute la matinée. Nuit agitée il est encore difficile de fermé l’œil.
Jeudi 2 : Les patchs font de l’effet et nous retrouvons la forme. Toujours pas de thon au bout de ligne à la traine, l’ile de Madère est en vue à 17h00, nous dinerons encore à bord. Eliz et Fr. ont préparées comme tous les jours des repas succulents et inventifs, et selon l’état de la mer nous avons droit à une assiette ou un bol, le soir nous ouvrons la cave, actuellement nous vaguons au Bordeaux Clairet.
Arrivée à l’ile de Porto Santo vers 23h, nous mouillons devant le port face à la magnifique plage Praia Dourada. C’est ici que la globalisation a commencé il ya 600 ans avec les navigateurs européens, dont le plus célèbre Christophe Colomb qui avait épousé la fille du Gouverneur de l’ile. Nuit calme demain nous entrerons dans le port.