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Le blog du MARGOUILLAT

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Journal de Bord volume 7bis : Cap Vert – Repère Historique

Premiers explorateurs :

La date exacte à laquelle accosta le premier bateau portugais n’est pas connue. Ils décrivirent alors l’archipel comme étant inhabité. Cependant, vu le régime des vents et courants dominants de la région, il n’est pas exclu que des pêcheurs maures, wolofs, sérères ou encore Lébous y aient débarqué. Selon certains récits, des Arabes ou des Phéniciens auraient visité l’archipel plusieurs siècles avant les Européens. L’explorateur portugais Jaime Cortesão rapporte une histoire selon laquelle les Arabes ont visité une île, qu’ils nomment «Aulil» ou «Ulil», où ils récoltèrent du sel dans des marais salants naturels. Il pourrait s’agir de l’île de Sal. Selon une théorie récente de Gavin Menzies, l’explorateur chinois Zheng He aurait atteint le Cap-Vert en 1420.

En 1456, l’explorateur portugais Alvise Cadamosto découvrit quelques îles du Cap-Vert, puis Diogo Dias et Antonio Noli, capitaines au service d’Henri le Navigateur, découvrirent le reste de l’archipel les années suivantes. Ribeira Grande, première ville européenne permanente sous les tropiques, qui porte actuellement le nom de Cidade Velha, fut fondée en 1462. Les îles – du moins les îles montagneuses – étaient alors couvertes de végétation.

Les portugais importèrent rapidement des esclaves depuis la côte ouest du continent. Situé sur les grandes voies commerciales entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques, l’archipel s’enrichit grâce au commerce triangulaire au cours du XVIe siècle. Cette prospérité attira les convoitises de nombreux pirates, dont Francis Drake qui saccagea Ribeira Grande en 1582 et 1585. La ville déclina après une attaque française en 1712 et Praia devint la nouvelle capitale.

Déclin

La première sécheresse frappa le Cap-Vert en 1747 – par la suite, le pays en connaîtra une tous les cinq ans en moyenne. La déforestation et les cultures intensives empirèrent la situation en détruisant la végétation qui procurait de l’humidité. Au cours du XVIIIe puis du XIXe siècle, trois grandes sécheresses provoquèrent plus de 100 000 morts. Le gouvernement portugais n’envoya presque aucune aide pendant ces famines. A la fin du XVIIIe siècle, João da Silva Feijó est envoyé en mission au Cap-Vert pour évaluer la possibilité d'exploiter des minéraux tels que salpêtre et soufre mais sans succès.

Au XIXe siècle, l’abolition de l’esclavage porta un coup durable à l’économie capverdienne. C’est à cette époque que débuta la première vague d’émigration vers les États-Unis.

À partir de 1810, les baleiniers venus du Massachusetts et de Rhode Island recrutaient des matelots sur les îles de Brava et de Fogo.

À la fin du XIXe siècle, l’ouverture des lignes transatlantiques fut l’occasion d’une embellie économique, Mindelo devenant une escale privilégiée de ravitaillement en fuel, eau et vivres. L’archipel continua cependant à souffrir de fréquentes sécheresses et famines qui firent des milliers de victimes au cours de la première moitié du XXe siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, Mindelo cessa d’être une escale commerciale et le pays replongea dans la misère.

Nationalisme et indépendance :

Les capverdiens ont bénéficié de la part des colons d’un traitement relativement meilleurs que les autres peuples colonisés par le Portugal, grâce à leur peau plus claire. Une petite minorité eut accès aux études et le Cap-Vert fut la première colonie portugaise à être dotée d’un lycée. Au jour de l’indépendance, un quart de la population était alphabétisée, contre 5% en Guinée-Bissau.

Amílcar Cabral et d’autres pan-africanistes fondèrent le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) en 1956. Pour la dictature portugaise d’Antonio Salazar, il était hors de question de suivre le mouvement amorcé par la France et la Grande-Bretagne et d’accorder l’indépendance de ses colonies (nommées «territoires d’outre-mer» depuis 1951). Alors que la plupart des pays africains obtinrent l’indépendance entre 1957 et 1964, les peuples du Cap-Vert et de Guinnée-Bissau menèrent l’une des plus longues guerres de libération du continent.

Au cours des trois premières années de son existence, le PAIGC ne fit guère de vagues et prépara ses ressources militaires. Sa première grande action fut l’incitation à la grève des dockers du port de Bissau le 3 août 1959. La police coloniale interdit la grève et ouvrit le feu sur les grévistes, tuant plus de 50 personnes. Cet événement fut le premier d’une guerre de treize ans, au cours de laquelle 10 000 soldats du PAIGC, soutenu par l’Union soviétique, combattirent les 35 000 soldats, portugais et africains, des troupes portugaises.

La chute du régime de Salazar en avril 1974 fut l’occasion de troubles accrus au Cap-Vert et le nouveau gouvernement portugais entame des négociations avec le PAIGC. L’indépendance fut acquise le 5 juillet 1975.

Après l’indépendance :

Après un coup d’État en novembre 1980 en Guinée-Bissau (qui avait obtenu son indépendance en 1974, les relations entre les deux pays se dégradèrent. Le Cap-Vert abandonna son espoir d’unité avec la Guinée-Bissau et fonda le Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert (PAICV). Le PAICV instaura un régime communiste à parti unique, qui dura jusqu’en 1990.

Pour répondre à des pressions croissantes réclamant davantage d’ouverture politique, le PAICV convoqua un congrès d’urgence en février 1990 pour discuter de l’instauration du multipartisme. Les groupes d’opposition fondèrent le Mouvement pour la démocratie (MPD) à Praia en avril de la même année. Le monopartisme fut aboli le 28 septembre 1990 et les premières élections multipartites organisées en janvier 1991. Le MPD remporta les présidentielles avec 73,5 % des suffrages, ainsi que la majorité des sièges de l’Assemblée nationale. Antonio Mascarenhas Monteiro succéda à Aristides Pereira à la présidence. Les élections législatives de décembre 1995 augmentèrent la majorité du MPD à l’Assemblée, avec 50 sièges sur 72. Monteiro fut reconduit président par les élections de février 1996. Les observateurs nationaux et internationaux ont qualifiées les élections de 1995 et 1996 de libres et transparentes.

En 2001, Pedro Pires fut élu président contre Carlos Veiga, avec une majorité de 12 voix seulement. Tous deux avaient exercé la charge de premier ministre, Pires sous le régime du PAICV et Veiga pendant la présidence de Monteiro.

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Journal de Bord volume 9 : Salvador da Bahia 

 

Salvador est une ville du Brésil capitale de l'État de Bahia.

 

 

Elle est située sur une péninsule au bord de l'océan Atlantique au nord-est du pays. Elle comptait 2 714 119 habitants en 2006 (plus de 3 200 000 pour l'agglomération la même année).

Sa dénomination exacte est São Salvador da Bahia de Todos os Santos, « Saint Sauveur de la Baie de Tous les Saints ». Elle est située au bord de la baie du même nom. C'est le port principal de la région Recôncavo Baiano. Il y a environ deux heures d'avion entre Salvador et São Paulo.

Bahia la Noire, le plus beau fleuron du Brésil colonial, grandit, se transforme, se modernise. Sans pour autant perdre son âme : le charme et les rythmes qui l'ont rendue célèbre.

 

Jeudi 19 décembre : d’un commun accord avec Elizabeth et Jean-Louis nous avons pris la décision de ne pas continuer cette aventure maritime et humaine, nous rentrerons définitivement en France. Nous leurs sommes très reconnaissants de nous avoir permis d’effectuer cette navigation de 3 mois sur les côtes africaines puis de rallier le Brésil. Nous avions peut être sur estimé notre capacité à vivre ensemble à 4 dans un espace aussi réduit. Françoise aussi a été formidable de m’accompagner dans cette expérience alors qu’elle avait une certaine appréhension devant la longueur de cette absence.

Après quelques rangements et nettoyages, nous allons à la découverte de Salvador en prenant l’ascenseur Lacerda qui nous monte dans la ville haute, et sommes tout de suite fascinés par cette ville d’une grande richesse par ces bâtiments de styles coloniaux et ses habitants en majorités noirs. Nous retenons une chambre dans une pousada « villa Carmo » tenu par un Italien Gian-Luca marié avec une Brésilienne Anna Luz, à l’extremité du Pelourinho dans une petite rue calme. Cette ancienne maison est arrangée avec beaucoup de goût et des meubles anciens campagnards Portugais. Il n’y a malheureusement plus de chambre avec vue sur la mer, mais le petit déjeuner est pris sur la terrasse. Les différentes places qui composent le centre historique sont très animées, petits orchestres de rue, Capoeira, coiffeuse… Nous retournons rua do Carmo où nous avions repéré un concert de Beremboi (instrument à corde de la Capoiera) dans l’igreja do Rosario dos Pretos, ancienne église des esclaves la belle Igreja Nossa Senhora do Carmo e Ordem Terceira do Carmo. Retour a la Marina da Bahia pour le dîner à bord de Mathusalem.

Vendredi 20 : publication sur le blog, séance de Skype avec nos enfants et nous partons en ville. Visite rapide des musées du Pelhourino car ils sont tous fermés samedi et dimanche. Le musée des Carmes est fermé, nous sommes accueillis par un vendeur du bijoutier Stern, qui nous fait visiter le couvent transformé en hôtel 5 étoiles, et fait essayer à Fr. un collier toutes les minutes, pas de chance je résiste. Déjeuner dans un restau Bahianai avec une Fiejado, ragout de viande et poisson avec différentes sortes de haricots. Museu da Cidade intéressant pour comprendre la culture Bahianaise et son origine Africaine. Ensuite le museu Abelardo Rodrigues d’art sacré, puis celui de l’Igreja da Ordem Terceira do Sao Francisco, où nous bénéficions d’un guide passionnant par sa culture, magnifiques meubles en Jacaranda. Pause sur la Praça Terreiro de Jesus, pour déguster une Caipirina et regarder une exhibition de Capoeira. Le soir dîner avec JC et MC de Tao chez Maria Mato Mouro, petit restaurant près de l’église Franciscaines, au 1er étage sur une terrasse fleurie, cuisine brésilienne inventive, excellent Merlot de Sao Francisco (sans le savoir c’est celui que JLdT avait bien apprécié !). Auparavant nous avons assisté sur la Praça Tomé de Suza à un spectacle de Noël, nativité, une forme de comédie musicale, une douzaine de jeunes chanteurs sur une estrade et un cœur composé d’une cinquantaine d’enfants postées aux fenêtres de l’immeuble du fond et comme toujours une musique à vous briser les tympans. Il est minuit, les rues sont encore très animés, nous rentrons dormir dans notre Pousada d’un pas ferme décidé pour réduire les risques d’agression.

Samedi 21 : super petit déjeuner local sur la terrasse, en particulier les mangues, ananas et papayes. Ballade dans le quartier Sao Antonio au bout de la rua do carmo, jusqu’au fort Portugais. Visite de l’église Ordem Terceira do Carmo, pour admirer un christ d’un réalisme étonnant. Puis recherche des boutiques artisanales pour acheter les cadeaux de noëls, beaucoup de choix si l’on compare à l’Afrique. Déjeuner dans un bistro self-service et paiement en fonction du poids de l’assiette. Dans une galerie privée, nous tombons par hasard sur un vernissage d’une exposition hétéroclite, photos, sculptures, peintures… et sommes invités à un cocktail étonnant avec l’intelligentsia bahianaise.

Retour dans la belle église baroque coloniale Sao Franscisco pour assister à un concert de musique contemporaine, jouer par trois Brésilien, mélange d’instruments anciens et modernes créés avec des tubes en PVC, du verre et du métal. Dîner à l’école hôtelière où l’on peut déguster à loisir 30 plats différents de cuisine brésilienne et une vingtaine de desserts aussi succulents, service bien sûr très stylé.

Dimanche 22 : Coup d’œil dans la cathédrale Basilica do Salvador sur la grande place du 15 novembre, départ en taxi pour la péninsula de Bonfim pour voir la grande église de Bonfim d’une richesse inouïe, envahie par des ex-votos, pleine à craquer d’une foule très fervente, d’où l’on jouit d’une belle vue sur Salvador. Puis nous descendons à pieds vers la côte nord de cette péninsule à Ribiera, grande plage avec une suite continue de petits bistros, il semble que tout Salvador ce soit donné rendez-vous ici. C’est une atmosphère populaire, bonne enfant, toujours très bruyante, musique à fond. Quelques belles maisons coloniales, nous faisons des kilomètres et nous nous posons dans un de ces petits bistrots pour prendre une moqueka de poissons. A notre étonnement, sans s’arrêt des vendeurs ambulants nous propose des plats, crevettes, poissons…Impossible de tout finir, cela est bien visible aussi une de ses vendeuses ambulantes nous fait comprendre qu’elle finirait bien nos restes, nous sommes un peu embarrassés par rapport au restaurant, nous demandons l’avis du garçon qui non seulement est d’accord mais installe cette personne à une table avec un couvert et la sert. Elle mange de bon appétit avec un sourire radieux et appelle ses consœurs à partager ce repas, quelle joie pour nous aussi de voir cette scène. Retour en taxi, malheureusement il est trop tard pour aller au fameux marché bahianais Sao Joachim, nous poursuivons jusqu'à la marina et regagnons le Mathusalem pour préparer nos valises. Nous sommes invités par JJ et Danièle à visiter leur bateau un Super Maramu Amel de 16 m, avec tout le confort domestique d’une maison. C’est un bateau mixte voile et moteur, où tout se commande par des boutons et joy-sticks, winchs électriques notamment. Nous commençons à annoncer notre départ du rallye aux différents bateaux, et buvons apéro sur apéro…

Lundi 23: dernières courses au marché Modello, pour faire et se faire des petits cadeaux derniers au revoir aux skippers et équipiers du Rallye. Départ en taxi pour l’aéroport avec 5 énormes sacs de marin, un peu plus de 80 kg. Décollage à 19h, heure locale pour Lisbonne.

Mardi 24 : transfert sur Paris-Orly où nous attends Sibylle avec Aurore.

Cette épisode se termine, avec un plein d’océans et d’expériences de navigation à voile, un plein d’images de fabuleux paysages côtiers et terrestres, riche de rencontres d’hommes et de femmes de tous horizons, d’amitiés à continuer. Encore merci à tous les voileux du Rallye pour leur acceuil et gentillesse et plus particulièrement à Mathusalem.

C’était aussi partir sur les traces de mon père qui après avoir intégré l’école Navale à Brest en septembre 1939 fut évacué avec toute la promotion à bord du cuirassé Richelieu pour une destination inconnue (tenue secrète). Ces jeunes officiers étaient très exaltés à l’idée que l’école était finie et qu’ils allaient être dispersés et embarqués sur les différentes unités de notre Marine invaincue pour poursuivre le combat avec nos alliés anglais. Leurs espoirs ne furent malheureusement pas remplis. Cette destination était Dakar où Papa vécu jusqu’en novembre 1943. Il avait été affecté comme second sur un Aviso, Air France IV, dont les missions consistaient à escorter les navires de commerce dans la zone. Cet Aviso était en fait un bateau civil qui avait été armé, qui appartenait à l’aéropostale et transportait dans les années 30 le courrier au Brésil, Argentine et Chili. Je me souviendrai toujours du jour où Papa m’a montré sa carte Michelin de L’AOF, qu’il avait gardée de cette époque bien précieusement ayant un moment (avant le drame de Mers El Kébir) le projet de rallier les anglais en Gambie, pour que je lui explique mon périple à la voile.

 

Ce blog, qui m’a demandé beaucoup de temps, s’est révélé un efficace outil de communication, car je n’ai jamais rencontré de difficulté pour l’alimenter, quelque soit la qualité des liaisons Internet utilisées à chaque escale, alors qu’au bout d’un certain temps je n’ai plus réussi à envoyer de mail et quelquefois je n’en recevais même plus. Aussi je compte continuer à publier des articles et des photos sur des sujets qui me tiennent à cœur, des voyages et autres passions...et de les partager avec vous.

 

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Le blog du Margouillat est édité par Françoise et Thierry pour leurs familles et leurs amis

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